Nous sommes dans une ère où pleuvent des entrepreneurs. Idées après idées, projets après projets, plusieurs jeunes se lancent avec pour objectif, « monter leur propre business ». Aussi sont-ils encouragés par pas mal de concours organisés. Même si le mot « startup » perd un peu la côte, le mot « entrepreneur » quant à lui demeure à la mode.
La responsabilité d’internet et du chômage dans ce mouvement
Si beaucoup de projets portés par des jeunes naissent aujourd’hui, c’est parce que le taux de chômage n’a pas régressé avec le temps. Nombreux sont ceux qui le disent. En effet, le chômage est souvent cité par des jeunes qui se lancent dans leur propre business.
Ya pas travail donc on va créer pour nous !
Ce mouvement est aussi la politique mise en place pour aider les jeunes face à cette pénurie d’emplois. L’Etat voit dans ce domaine une opportunité et l’accompagne en encourageant et sponsorisant des concours de projets. L’entrepreneuriat devient donc une alternative sinon un plan B pour échapper au chômage. Cependant, entreprendre est une culture qui n’est pas tombée pas du ciel.
Aujourd’hui, tout est propice à l’entrepreneuriat. Internet nous donne chaque jour des idées. On regarde ici et là ce que les autres ont accomplis. Ensuite, on découvre ailleurs leurs discours et leurs conseils sur le sujet. Si pendant un bon moment, les idées d’entreprises étaient plus portées vers le domaine des TICs ; de plus en plus les jeunes sont créatifs et se proposent dans plusieurs domaines : mode et beauté, agriculture, chocolaterie, internet… De plus, avec internet entreprendre a l’air facile et accessible. Cet outil de communication et de marketing utilisé avec soins pourrait permettre à n’importe qui de se lancer et faire connaitre ses activités.
Avec un tel climat, comment ne pas se laisser porter par le « mood » ?
Entreprendre, une vocation ?
Dans l’actualité digitale ivoirienne, on se rappelle des temps où on avait l’impression que tout le monde voulait devenir « photographe », ensuite « rappeur(se) », ensuite « humoriste », ensuite « blogueur(se) » … L’entrepreneuriat n’est pas exclu dans cette « vybe » de suivisme moutonnier. Ce qu’on ne fait pas souvent c’est se poser les bonnes questions :
- Qu’est-ce-que je veux faire réellement ? Ma vision ? Mon rêve ?
- Pourquoi je le fais ? Qu’est-ce que j’apporterai ?
- Je le ferai comment ? avec qui ? où ?
- …
Du coup, on gaspille son argent et son énergie dans des projets qui meurent avant de voir le jour. Ce que l’on doit comprendre malgré tout, c’est que l’entrepreneuriat n’est pas un passage obligé. Plusieurs personnes sont de simples employés mais restent épanouies et gagnent bien leur vie.
La création d’entreprise est une course de fond qui exige une belle endurance.
Parmi ceux qui se lassent de recevoir des ordres au boulot, ceux qui suivent le mouvement, ceux qui veulent juste se faire des sous, … il y a ceux pour qui l’entrepreneuriat s’apparente à une vocation. Ces personnes ont vite eu la possibilité de développer leur leadership, leur créativité et le sens de l’entreprise. C’est clair qu’elles auront plus de facilité ; entreprendre, pour elles, sonnera comme une évidence.
Mais détrompez-vous ! L’entrepreneuriat n’est pas seulement réservé à quelques élus. Comme tout le monde a la possibilité de se fixer des objectifs et de les atteindre, tout le monde peut entreprendre. Il faut juste s’assurer d’avoir suffisamment « de couilles » pour assumer son choix. Assumer le choix d’entreprendre est un lot qui vient avec beaucoup de choses comme : chercher les meilleures méthodes, rester informer, travailler, oser, persévérer…
« Le génie, c’est 1% d’inspiration et 99% de transpiration. » Thomas Edison