Après Dadi, Kader et Ange Freddy, TCHEYA vous invite à la découverte de Mohamed Fakhri. C’est un jeune architecte à la carrière prometteuse. Il a fait ses classes au cabinet Koffi et Diabaté et se consacre aujourd’hui à son propre cabinet d’architecture et de design : Studio BLK.
Pourquoi avoir choisi ce métier ?
Depuis mon jeune âge, j’ai toujours su ce que je voulais faire : laisser une trace et impacter mon environnement en lui offrant la solution la plus adéquate. L’architecture s’est présenté comme un tremplin. En effet, c’est un métier pluridisciplinaire à fort impact. Comme de l’encre indélébile, l’architecture façonne le mode de vie et la vie de l’être humain ; conditionne et même éduque les populations.
Qu’est-ce que l’architecture pour toi aujourd’hui ?
De nos jours, l’architecture c’est répondre à de nouveaux défis tels que le logement pour tous, la densification urbaine et les enjeux du développement durable. L’architecture doit avoir comme défi, le besoin du logement décent pour toutes les classes sociales.
Pour ce faire, il est donc important de repenser l’habitat, penser plus densification, sortir de nos sentiers en évitant la discrimination sociale ; mais aussi en prônant la diversité, la mixite tout en s’appuyant sur notre contexte socio-culturel et climatique.
Elle a aussi le devoir d’être soucieuse de son environnement et de son impact sur la planète. Nous devons plus penser à réduire notre consommation énergétique en consommant local et en valorisant les matériaux que nous offre notre milieu naturel.
Penses-tu avec ton architecture, être un « éclaireur » ?
Je n’ai pas cette prétention. Cependant, j’essaie tant bien que mal de porter ma pierre à l’édifice. Nous avons une identité forte comme culture ; j’estime qu’il est de mon devoir d’approfondir cette identité afin de créer le modèle de la maison ivoirienne de demain.
On retrouve dans ton CV, plusieurs passages dans les écuries du cabinet d’architecture de Koffi et Diabaté….
Effectivement, j’ai une grande attache à cette maison. J’ai longuement été forgé auprès d’eux et j’en ai beaucoup appris.
Quels sont tes réalisations les plus importantes ?
Je peux citer entre autres :
- Synergis Holding Developpement – Côte d’Ivoire : implantation d’une entreprise de developpement immobilière ;
- La maison Yuxe – Côte d’Ivoire : implantation de la maison Yuxe en collaboration avec la maison Cartier, pour l’implantation d’enseigne de prestige notamment Panarei, IWC, Pommerey et bien évidemment Cartier ;
- Tana Africa Capital – Côte d’Ivoire : implantation de la succursale du fond d’investissement Tana Africa Capital à Abidjan, en Côte d’Ivoire ;
- SANGEL – Gabon : la création de Magasin
- Activa Assurance – Côte d’Ivoire : implantation de la succursale du groupe Activa Assurance en Côte d’ivoire
Ton travail est-il influencé par l’esthétique africaine ?
Pour ma part, je me considère africain. Simple et épuré, je véhicule ma culture à travers mes réalisations, en y intégrant très souvent mes créations et en collaborant avec des créateurs africains dans le cadre de projets d’aménagement. Par ailleurs, l’utilisation de matériaux de proximité comme le bois, la terre, etc.. me permettent d’affirmer mon influence et ma signature africaine.