La négritude est un mouvement de revendication prôné par des intellectuels noirs tels que Léopold Seda Senghor, Aimé Césaire, Léon Gontran Damas et bien d’autres.

Ce mouvement avait des objectifs précis qui étaient de faire aimer l’Afrique aux Africains et de montrer aux colons que le continent noir est riche de ses hommes et de ses femmes. Ce vent littéraire qui fut à l’origine d’une prise de conscience massive des Africains a donné naissance à « ECRITUDE ».

ECRITUDE, un spectacle de Poésie et de Slam

Ecritude s’est déroulé le vendredi 07 décembre 2018 dans la salle Kodjo Eboucle du Palais de la Culture de Treichville. C’était un spectacle de poésie et de slam, qui a réuni dans les 600 places les amoureux des lettres et des mots.

Présent à ce spectacle, le directeur du Palais de la Culture Monsieur Koné Dodo a salué le talent de ces passionnés de mots :

« C’est un plaisir pour nous de voir des jeunes s’exprimer avec autant de dextérité, de souplesse et manier la langue française avec toute cette beauté. »

Fer de lance de l’école des poètes, le Docteur Alain Tailly fait partie de ces personnes qui ont cru et accompagné cette initiative. Le docteur lors de sa brillante allocution a peint le cheminement de l’école des poètes qui s’est fait lentement, mais sûrement.

Alain Tailly

Il a aussi montré à quel point les jeunes peuvent se réaliser lorsqu’ils sont accompagnés par les personnes ressources, mais aussi par l’Etat :

« Quand l’Etat se met à la disposition de la jeunesse, quand les aînés que nous sommes prennent du temps pour construire les rêves des jeunes, quand la puissance publique à l’image du Palais de la Culture met toutes ces installations à la disposition des jeunes pour accompagner leurs rêves ; alors les rêves des jeunes deviennent possibles. »

C’est donc grâce à une volonté collective que l’école des poètes et le spectacle Ecritude ont vu le jour.

Des talents incroyables sur la scène de la salle Kodjo Eboucle

Ce vendredi, nous avons assisté à un spectacle hors du commun. Une légion de poètes et de slameurs armés de mot, de phrases, de rimes et de lexiques ont pris le palais d’assaut. Il n’y avait pas d’issue de secours pour les esprits fertiles qui étaient dans le public.

Le commando Ecritude avait décidé d’en finir avec notre ignorance. C’est à coup de vers et de proses qu’il nous peignait les réalités de notre « Farafina » (Afrique). Comme si cela ne suffisait pas, les généraux ont fait appel à des renforts venus du Mali, du Togo, du Benin et du Burkina, pour affliger une correction à notre mentalité et fouetter notre orgueil de fils et filles africains. Nous sommes sortis de cette salle avec la mémoire et l’esprit en érection, pour enceinter tous les projets qui permettront à « Farafina » d’accoucher d’une progéniture prête à affronter le futur. Ecritude, c’était ce que la Négritude voulait.

Que Dieu bénisse le 2 février !