A la une du mois d’Avril, nous avons rencontré Mike Danon, un artiste avec un grand A. Ce jeune ivoirien est un trésor pour son pays. Son talent est indéniable. On se rappelle encore de sa performance dans le film “Le mec idéal” de Owell Brown et de son apparition dans “Bienvenue au Gondwana“. Mike Danon est aussi auteur-compositeur-interprète. Il fait de la musique qui parle à l’âme. Tous ceux qui le connaissent sont unanime sur son talent. TCHEYA est allé à sa rencontre.
TCHEYA : Comment Mike Danon se décrit-il ?
Mike : Il est difficile de se voir passer dans la rue mais on va dire que je suis un rêveur pragmatique.
Beaucoup de personnes vous connaissent en tant qu’acteur, avez vous d’autres casquettes ?
J’ai une formation aux métiers de la scène et du cinema ; donc techniquement toutes les casquettes peuvent me convenir. Cependant, je me sens mieux dans la direction artistique, la direction d’acteur, l’écriture et la réalisation.
Comment Mike Danon part à la rencontre de ses talents et ses passions ?
Cela s’est fait naturellement : des dessins au sol ou sur des murs étant enfant, des chants à l’église, des choeurs dans des studios… J’ai un amour viscéral pour l’art et la culture. Comme je le dis souvent, j’ai arrêté de travailler à l’âge de 17 ans, le jour où j’ai été certifié professionnel.
Quelle a été votre première scène ?
Un gangster dans une église.
Votre première chanson ?
Si je commence à la chanter, vous n’aurez plus de forfait internet (rire).
Quelle a été la réussite la plus importante de votre carrière ?
Une carrière c’est toute une vie. On ne réussit pas. On passe des étapes belles ou douloureuses . Vous savez, il n’y a rien de plus fragile qu’un succès. Mais si on veut parler de choses dont je suis fier, là oui ! J’ai enfin pu offrir un tour disque MARLEY 33 et 45 tours, anti-patinage, USB… Et Monsieur Néba m’a fait cadeau d’une partie de sa collection de vinyles. J’ai Reine Pélagie, Duke Ellington, King Sunny, Lougah Francois, Monique Séka en version originale à la maison, le matin. C’est une bénédiction pour moi (rire).
Quelle a été la plus grosse difficulté dans votre carrière et comment l’avez-vous ou la surmontez-vous chaque jour ?
Toute difficulté est pour moi est une école. Il n’y a pas de problèmes sans solutions. S’il n y a pas de solutions, c’est que ton corps a besoin de repos. Repose-toi et repars à la charge.
Qu’aimeriez-vous qu’on retienne de vous ?
Il était un bon président de la république.
Qu’est-ce qui vous rend heureux d’être un homme ?
Zépékéyo au réveil ! (rire) Non, je déconne. C’est me réveiller le matin et réaliser que je respire. Le souffle de vie ! On n’a pas idée mais c’est un cadeau énorme.
Qu’est-ce que les hommes de façon générale devraient améliorer ou changer chez eux selon vous ?
Rien ! Nous sommes des varans parfaits (rire). Plus sérieusement, je dirais : respectons la Femme. En le faisant, on protège la nôtre. Eduquons nos enfants ; ce qui n’est pas une tâche facile aujourd’hui puisqu’ils croulent sous des millions d’informations négatives et sont de plus en plus rebelles. Mais ils ne faut pas les lâcher quitte a les bafer souvent, c’est une question de responsabilité. Parlons moins, bossons plus ! Donnons une place importante a la spiritualité. N’oublions pas que la vie, c’est naître, apprendre, pratiquer et transmettre. Le reste, c’est Williamsville qui s’en charge à la fin et ce quelque soit ton rang social ou ta couleur de tissage.
Un mot pour Tcheya ?
Good job famille ! Rendez-vous le 15 juin, à l’institut français.