Le monde vient d’enlever l’une des plus grandes maximes de notre enfance : “les hommes ne jouent pas à la poupée”. Non, pour nous, ça devrait plutôt être des bonhommes bien carrés, en honneur à la masculinité. Cependant, aujourd’hui, les hommes ont trouvé un nouveau joujou. Des représentations de femmes aux courbes bien dessinées et à la chevelure ondulée ; des poupées sexuelles. Et comme si ça ne suffisait pas de faire mourir le pseudo dogme, il a fallu qu’on le retranscrive de manière vicieuse. Ainsi, les poupées sexuelles ont vu le jour et ne cesse de devenir de plus en plus populaires. Ou peut-être, une nuance entre hommes et garçon s’impose.
Du gonflable au silicone, la révolution des poupées sexuelles
Pour la petite histoire, les premières références à des poupées sexuelles sont d’origine maritime : les marins créaient à l’aide de vieux vêtements des poupées féminines à usage sexuel, qu’ils surnommaient « Dame de voyage ». Dame de voyage passe en production industrielle dans les années 1930-1940.
Dotés de noms tels que « Sexy Dolly » ou « Little Betty », ces simulacres peuvent simuler le corps entier ou juste une partie pelvienne (rarement un visage) ayant un ou plusieurs orifices (vagin, anus ou bouche) pour permettre la pénétration.
Les premières poupées gonflables étaient faites en vinyle (aujourd’hui considéré comme bas de gamme). Ensuite, le latex s’est substitué au vinyle. Aujourd’hui, on est à l’âge de la poupée moulée en silicone. Elles peuvent être très réalistes, avec le visage et le corps modelés sur de vraies femmes, avec une peau particulièrement réaliste (semblable à celle utilisée pour les effets spéciaux de certains films), et avec de véritables cheveux (ou très réalistes). Les poupées peuvent être habillées de vrais vêtements pour accroître le réalisme.
Aujourd’hui, des études sont en train d’être faites pour palier la passivité de ces poupées sexuelles. Il serait possible d’y remédier par la création de robots sexuels ayant forme d’humanoïdes (androïde et gynoïde) mais de nombreuses étapes sont encore nécessaires.
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Il n’y a rien de mal à avoir un sextoy
C’est vrai, les sextoys ont été conçu pour compléter le petit manque que peut laisser un(e) partenaire moins entrain au sexe que nous. Mais surtout, pour compléter sinon agrémenter les moments torrides partagés à deux. Ainsi, on se lasse moins à cause des routiniers “elle sur lui” et “lui sur elle”.
Par ailleurs, les préliminaires constituent l’étape à laquelle on découvre le corps de sa femme, les petites choses qu’elle aime ; mais aussi où on apprête les corps à la fusion, quand bien-sûr, on a suffisamment de temps à s’octroyer dans ce rituel. Bon nombre de ces sextoys ont aussi été faits pour cette étape.
Ailleurs, ils sont en vente presque partout. Ici, vu que le sexe est encore tabou ; on les retrouve dans des shops cachés ou en ligne. S’en acquérir n’est cependant pas un acte criminel qui devrait être banni. Bien au contraire, ça fait du bien à certains couples qui, satisfaits, se laissent moins tenter d’aller voir ailleurs.
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Attention, à la poupée sexuelle
Ce qui fait qu’on en raffole actuellement, c’est sans doute le passage de la poupée au silicone qui lui donne un aspect on ne peut plus réaliste. Les spécialistes se sont mis à la tâche pour que l’aspect des sexes soient le plus réaliste possible. Même celui de l’aspect même de l’hôte. Et c’est là qu’il faut faire attention.
Cette représentation poussée un peu plus vers la réalité suscite des questions. En effet, c’est comme si l’on voudrait avoir une substitution conforme de la femme. Et là, le risque d’isoler les hommes des femmes devient encore plus grand. Parce qu’en fait, ces poupées offrent matière à caresser et à toucher, là où les fleshlight* n’offraient qu’un masturbateur manuel. Rappelons-nous que la masturbation reste une des causes de cette isolation. D’autres aussi, y trouveront à travers ces poupées, l’opportunité de se venger de tous leurs goumins*.
Une nouvelle orientation sexuelle même est en train d’être nommée : la digisexualité. Aussi, l’on aurait appris qu’au Botswana un homme aurait divorcé d’avec sa femme pour une poupée sexuelle.
C’est à se demander : avec l’avancée des technologies, qu’adviendra-t-il quand ces poupées pourront parler et/ou gémir ? Dans un monde où les mœurs deviennent de plus en plus étranges, faisons attention aux habitudes et aux engins que nous adoptons. Car de plus en plus, l’avancée technologique nous aliène.
Enfin…j’ai parlé au futur ? Et vous qu’en pensez-vous ?
Goumin* = chagrin d’amour
Fleshlight* = marque de masturbateur masculin